C'est Gérard Larcher qui a gagné les primaires (UMP) et qui donc, sauf accident, décès ou autre empêchement sera le prochain président du Sénat.
C'est le troisième du second rang ... ah non, attendez, lui c'était le challenger, le fabuliste Raffarin, non, c'est le premier au rez-de-chaussée, ... mais non, c'est le deuxième tout en haut ... oh, et puis cherchez vous-même, ils sont interchangeables.
Comme ses prédécesseurs il a annoncé qu'il voulait réformer cette vénérable institution et comme ses prédécesseurs, il s'assoupira dès que les feux de l'actualité (qui a pourtant d'autres choses à se mettre sous la dent) se seront déplacés vers d'autres horizons.
Pour sourire un peu, parce qu'il ne faut jamais perdre une occasion, un extrait du Point:
" Gérard Larcher présente sa candidature comme un acte d'"amour" pour la Chambre haute. "Le Sénat m'a beaucoup donné, je souhaite aujourd'hui pouvoir le lui rendre." Pour lui, "le Sénat incarne une nature et une manière différente de conduire l'action publique. Nous avons une relation au temps qui n'est pas la même qu'à l'Assemblée nationale."
"Nous avons une liberté de ton, de proposition et d'action. Nous avons des commissions dont la qualité est le coeur du réacteur nucléaire de notre Assemblée", poursuit celui qui appelle au "renforcement du travail" de sénateur, notamment en abordant les "questions éthiques."
L'ancien ministre appelle également à une plus grande "clarté dans la gestion administrative de notre institution : la lumière est le meilleur moyen de dissiper les fantasmes d'une certaine littérature". Pour Gérard Larcher, qui envisage le rôle de président du Sénat comme celui d'un "sénateur parmi les sénateurs", aucun doute, il faut "engager la réforme [du] règlement de la Chambre haute".
"Et l'actuel président, que va-t-il devenir ?" vous entends-je vous inquiéter.
Rassurez-vous, si le 1er octobre, Christian Poncelet passe la main, il ne partira pas tout de suite en retraite. En raison du renouvellement par moitié du Sénat, il reste sénateur jusqu'en 2010. Il touchera donc toujours son salaire de 11 500 euros. Et quand viendra l'heure de la retraite, Christian Poncelet cumulera les pensions : la retraite de sénateur, mais aussi celle de député, conseiller régional, conseiller général... et même celle de fonctionnaire des postes, métier qu'il a exercé au début de sa carrière professionnelle. Au total, le montant de ses retraites dépassera... son salaire de président du Sénat !
En outre, comme ses prédécesseurs, il bénéficiera d'une voiture avec chauffeur , d'un bureau avec une secrétaire, d'un collaborateur et de deux gardes du corps.
Le président du Sénat touche une prime mensuelle de 10 000 Euros, en plus de ses revenus de sénateur. Ca rassure tout de même sur les aléas auxquels aurait pu être soumis le tour de taille de Gérard Larcher.
Sources : Politique.net et l'illustration est due à Honoré Daumier, elle est parue dans La Caricature du 13 février 1834
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